Longtemps considéré comme un produit stupéfiant, potentiellement dangereux pour l’organisme, le chanvre ou le cannabis sativa est en train de revêtir un autre habit.

C’est celui d’un produit miracle qui apporte plusieurs bienfaits pour l’organisme. Ainsi, le cannabis connaîtra-t-il un autre destin dans l’avenir ? Si cette question reste encore en suspens, il convient de se tourner vers un autre aspect de cette plante : son impact écologique.

Le cannabis, c’est le CBD, le THT et les autres cannabinoïdes

Avant toute chose, il convient de préciser que le cannabis, ce n’est pas seulement une plante qui est fumée en joint. Si on se limite à cette définition, le cannabis est une drogue, classée stupéfiante et interdite à la vente.

C’est d’ailleurs la définition retenue durant des décennies. Si on considère le cannabis comme un produit innovant en médecine et en pharmacologie, c’est parce que les scientifiques ont réussi à isoler des éléments prometteurs dans le cannabis, principalement le THC et le CBD.

Ils ont ensuite été intégrés dans d’autres produits comme de l’huile, de la crème, etc. Ces deux cannabinoïdes font partie d’une longue liste dont les éléments n’ont pas encore tout mis à jour. Les scientifiques ont surtout démontré que c’est le THC qui produit l’effet psychoactif de la plante de cannabis. Cette molécule reste ainsi interdite, comme les produits le contenant.

Le CBD, en revanche, est cette molécule dont on parle depuis le début. Suivez ce lien si vous vous demandez « le CBD c’est quoi ? ». La liste de ses bienfaits ne cesse de s’allonger au fur et à mesure que les scientifiques explorent encore un peu plus. À elle seule, cette molécule peut relancer et légitimer la culture du cannabis.

L‘impact environnemental de la culture du chanvre

D’après certaines études, fumer un joint de cannabis équivaut à libérer 900 g de CO2 dans l’atmosphère.

Ce chiffre correspond à la fois à la fumée résultant de la combustion de la plante et à l’impact direct de sa plantation.

On estime également que ce chiffre correspond à une plantation en outdoor, du fait de la quantité d’énergie dépensée. Il faut en effet préciser qu’il existe trois façons de cultiver le chanvre :

La culture dans la nature 

Dans ce cas, elle est faite de façon illégale. Les planteurs doivent alors s’enfoncer loin dans les forêts pour échapper aux regards indiscrets, comme ce qui se passe sur le continent américain. Ils doivent alors défricher, utiliser du bois comme combustible, etc.

Il ne faut pas non plus oublier la consommation élevée en eau du chanvre qui peut nuire à l’écosystème immédiat des plantations. Sur plusieurs points, cette forme de culture peut donc être néfaste pour l’environnement.

La culture en indoor

La plupart des plantations légales de cannabis se fait aujourd’hui en indoor. Cette forme de culture permet d’obtenir du chanvre de très bonne qualité, mais son impact environnemental est aussi important.

En effet, entre systèmes d’irrigation complexe à lampes à UV, sans oublier les purificateurs d’air et les déshumidificateurs, la consommation en énergie est phénoménale.

La culture en outdoor

La culture en outdoor se fait généralement sous serre. Cette forme de culture est considérée comme la moins nocive pour l’environnement.

En effet, la plante bénéficie de la lumière naturelle et se trouve bien aérée. Toutefois, la qualité de la plante de chanvre en outdoor ne peut pas rivaliser avec le chanvre indoor.

De plus, ce type de culture nécessite quand même un système d’irrigation artificiel du fait de la consommation élevée en eau de la plante. Il est aussi possible que la plantation nécessite l’utilisation de pesticides et d’autres produits chimiques afin de la protéger contre les nuisibles extérieurs.

Conclusion : tout de même, quelques points positifs

Même si la culture du chanvre parait nocive pour l’environnement, on se rend compte avec une analyse détaillée que ce sont des points que nous pouvons changer.

En effet, un meilleur contrôle des dépenses en énergies ou l’utilisation plus importante de sources d’énergies non polluantes permettraient de réduire considérablement l’impact carbone de la culture du chanvre.

L’autre bonne nouvelle est que le chanvre fait partie des plantes qui peuvent le plus stocker du CO2. À l’heure où les arbres sont de plus en plus rares, c’est ce dont notre planète a le plus besoin.

Néanmoins, les recherches scientifiques qui se sont penchées sur la question n’ont pas encore délivré leur verdict final.