Avez-vous déjà rêvé de vivre dans une maison entièrement autonome ? Ces derniers temps, on parle beaucoup des maisons passives en énergie.

Mais sachez qu’il est possible d’aller encore plus loin, de vivre dans une maison qui serait capable de produire elle-même son eau potable par exemple. Découvrons en quelques paragraphes ce qu’est une maison entièrement autonome.

Définition de la maison autonome

Par définition, la maison autonome qui n’est raccordée à aucun réseau de distribution d’électricité, d’eau ou de gaz. Elle doit donc produire elle-même ses besoins en énergie et en eau potable.

Ainsi, elle ne fait pas appel non plus par un fournisseur de fioul ou de bois de chauffe pour le radiateur par exemple. Par ailleurs, la maison autonome n’est pas non plus raccordée au réseau d’assainissement d’eau.

Être autonome en énergie

Une maison autonome n’est dépendante d’aucune source d’énergie extérieure. Différentes solutions sont disponibles actuellement pour produire de l’énergie verte ou énergie renouvelable.

Parmi les meilleurs choix, on retrouve les panneaux photovoltaïques, qui captent l’énergie solaire et la transforment en énergie électrique. On peut aussi citer l’installation d’une éolienne afin de produire de l’électricité grâce à la force du vent ou les pompes à chaleur qui puisent de l’énergie calorifique de l’air extérieur.

Mais une maison autonome est surtout une maison qui consomme très peu d’énergie. Les différents appareils électriques actuels consomment peu, mais l’effort devrait surtout concerner l’énergie allouée au chauffage.

On parle surtout des différentes techniques d’isolation afin d’empêcher la déperdition de chaleur. On peut par exemple citer l’isolation des murs et du toit ou l’utilisation de matériaux isolants et du double vitrage pour la fabrication des portes et des fenêtres.

Être autonome en eau

Effectivement, il est possible pour une maison d’être autonome en eau. Deux solutions peuvent être exploitées afin de récupérer de l’eau potable : récupérer l’eau de pluie et puiser l’eau de la nappe phréatique. Dans les deux cas, la quantité d’eau disponible dépend de très nombreux facteurs comme la pluviosité, la hauteur du terrain, etc.

Pour la récupération d’eau de pluie, il est impératif de disposer d’une solution de stockage assez importante. L’eau devrait ensuite passer par plusieurs étapes de traitement. En effet, l’eau de pluie est impropre à la consommation, polluée par les différentes particules en suspension dans l’air.

Pour l’eau de la nappe phréatique, en revanche, vous avez besoin d’un dispositif de pompage afin de la faire remonter en surface. L’avantage de cette eau est qu’elle bénéficie d’un filtrage naturel. Elle est donc susceptible d’être plus propre que l’eau de pluie. Toutefois, différentes étapes de traitement sont toujours nécessaires pour la consommation.

En réalité, dans les deux cas, chaque étape peut correspondre à une utilisation particulière. Un préfiltrage peut suffire par exemple pour la quantité d’eau destinée à l’arrosage du jardin ou au lavage de la voiture.

Un filtre d’environ 10 micromètres peut par contre être nécessaire pour le lave-linge ou le lave-vaisselle. En revanche, pour être disponible à la consommation, des solutions plus complexes comme une stérilisation UV sont nécessaires.

Être autonome en assainissement

L’installation d’une unité d’assainissement non collectif est le moyen de devenir autonome par rapport au réseau d’assainissement public.

Toutefois, vous n’avez pas une liberté totale sur ce point. En effet, le raccord à un réseau d’assainissement public s’il existe, est obligatoire afin de protéger l’environnement.

L’administration publique veut en effet préserver le sol des déchets potentiellement nocifs pour l’environnement. Si environ 10% des maisons d’habitations en France ne sont pas connectées au réseau, c’est parce que la connexion est impossible pour des raisons techniques.

D’ailleurs, l’utilisation d’un assainissement non collectif est aussi fortement réglementée. L’eau usée devrait passer par différentes étapes de traitement, de purification et de filtrage avant d’être dispersée dans le sol. La réalisation d’un tel projet dépend également de plusieurs facteurs comme la surface disponible pour l’épandage, la nature du sol, etc.

Les avantages et les inconvénients de la maison autonome

Être autonome, c’est ne rien payer à qui que ce soit. Néanmoins, ce n’est pas aussi facile puisque le matériel utilisé est assez coûteux, que son amortissement demande généralement quelques années. Vous êtes aussi totalement libre dans vos choix d’équipement, dans la manière dont vous utilisez votre énergie, etc. Enfin, une maison autonome est un grand geste envers la protection de l’environnement.

La maison autonome comporte toutefois quelques inconvénients. Comme nous l’avons déjà évoqué, le coût de l’achat de matériels et de l’installation peut être important. Vous avez également besoin de beaucoup d’espace pour l’installation de ces matériels, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ensuite, puisque vous n’êtes pas connecté au réseau d’électricité public, vous ne pouvez pas vendre vos surplus d’énergie. Et si jamais vous avez des pannes ou des problèmes quelconque, vous ne pouvez pas appeler à l’aide auprès des compagnies publiques. Vous devez faire appel à un spécialiste que vous devez payer généralement plus cher.