Rénover un logement ou en construire un neuf représente un gros investissement personnel et financier. Faire les bons choix est donc primordial, non seulement pour nous, mais aussi pour la planète, pour ceux qui y vivront demain, pour rentabiliser l’investissement.

Un logement à faible consommation est très avantageux

Pour des raisons écologiques

  • En évitant le recours aux énergies fossiles, émettrices de gaz à effet de serre et dont les prix vont exploser.
  • En restreignant fortement l’utilisation du chauffage électrique, pour les raisons suivantes :
    – d’une part, on prétend qu’il émet peu de CO2, mais lors des pointes de consommation, il faut rallumer les centrales thermiques ou importer de l’énergie électrique issue de centrales au pétrole ou au charbon.
    – d’autre part, on laisse aux générations futures le problème des déchets nucléaires, dont certains sont radioactifs pendant des millions d’années.
  • En utilisant des matériaux sains et peu énergivore à la fabrication.
  • En optant également pour une décoration à faible empreinte écologique pour l’intérieur.

Pour des raisons financières

Dans 20 ou 30 ans, quand vous aurez remboursé votre prêt et que le prix de l’énergie aura augmenté, votre logement écologique n’aura rien perdu de sa valeur, bien au contraire.

Aujourd’hui, en rénovation comme en construction, il est possible de mettre en œuvre des moyens simples pour réduire notre consommation d’énergie tout en améliorant notre confort de vie.

Les règles principales sont les suivantes :

  • Rénover, construire et isoler avec des matériaux sains, durables et performants.
  • Augmenter l’efficacité énergétique de l’habitat en appliquant les principes du « bioclimatisme » : avec une meilleure réorganisation ou conception (bonne orientation, ouvertures au sud, compacité, inertie de matériaux lourds…) et avec les énergies renouvelables…

Choisir des matériaux écologiques

Les matériaux écologiques préservent l’environnement non seulement parce qu’ils sont performants sur le plan thermique, mais parce que leur fabrication elle-même consomme moins d’énergie « grise ».

L’énergie grise est l’énergie qu’il faut dépenser pour fabriquer, distribuer le produit mais aussi pour extraire les matières premières et enfin, pour éliminer ou recycler le produit en fin de vie.

Bon à savoir

À performances thermiques presque équivalentes, 20 cm de laine de verre (18 kg/ m3) incorporent presque 5 fois plus d’énergie grise par m3 que de la ouate de cellulose (242 kWh contre seulement 50 kWh).

Ces matériaux écologiques réduisent les risques pour la santé, aussi bien celle de l’artisan qui les met en œuvre que celle des habitants du logement pendant de nombreuses années. Voir l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur.

Certains matériaux retardent et réduisent l’échauffement de l’intérieur en été, grâce à leur inertie plus grande que celle des laines minérales et des mousses synthétiques. Il en résulte un meilleur confort, sans recours à la climatisation.

Bon à savoir

Un panneau de fibre de bois de 20 cm d’épaisseur peut retenir la chaleur avec un déphasage de 10 à 12 heures avant sa pénétration dans la maison, alors que les laines minérales ne la retiennent que 5 à 6 h.

Augmenter l’efficacité énergétique d’un bâtiment

Nous devons maîtriser de manière globale notre consommation d’énergie, tout en préservant notre confort, notre santé. Pour y parvenir, l’un des moyens les plus efficaces est d’améliorer les performances énergétiques de nos logements et des appareils que nous utilisons au quotidien.

Bon à savoir

Remplacer une ampoule traditionnelle de 100W par une ampoule de 20W (basse consommation) équivaut à consommer 5 fois moins d’énergie pour bénéficier du même niveau d’éclairage. Voir : « La maison des [néga]watts » de Thierry Salomon et Stéphane Bedel, éditions Terre Vivante

Quels moyens mettre en œuvre ?

  • Bien concevoir la maison ou revoir l’organisation des pièces dans une maison ancienne, pour optimiser les apports solaires gratuits.
  • Bien isoler : 20 cm au moins dans les murs, de préférence à l’extérieur pour éviter les ponts thermiques, et 30 à 40 cm en toiture.
  • Veiller à l’étanchéité à l’air, non seulement au niveau des ouvertures, mais aussi aux passages de gaines, boitiers électriques, etc.
  • Ventiler efficacement : si votre bâtiment est bien étanche, installer une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) double flux qui chauffe l’air entrant avec les calories de l’air extrait, ce qui permet également de mieux répartir la chaleur dans une maison.
  • Choisir un système de chauffage bien dimensionné et performant.
  • Utiliser les énergies renouvelables : des capteurs solaires thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire ou du bois ou des granulés pour le chauffage.
  • Améliorer le bilan énergétique de son logement : produire sur son toit, grâce à des capteurs photovoltaïques, de l’électricité solaire vendue au réseau d’électricité. Attention : il serait extrêmement coûteux et à certains égards absurde de couvrir de cellules photovoltaïques le toit d’une maison mal isolée, pour espérer satisfaire ses besoins en chauffage électrique.
  • Adopter de bonnes habitudes : éteindre lumières et appareils non utilisés ; ouvrir et fermer les fenêtres et volets aux bons moments, pour capter ou au contraire éviter le soleil selon les heures et les saisons, et pour accélérer ou au contraire ralentir le passage d’air extérieur dans le logement.