Devenir son propre banquier n’a jamais été aussi simple, c’est l’affaire de 3 clics avec les banques en ligne. 10% des Français ont d’ailleurs été conquis par le phénomène depuis son apparition. Simplicité, efficacité et écologie semblent être les arguments qui convertissent de plus en plus d’adeptes. Vous avez bien lu, « écologie », une préoccupation importante pour de nombreux Français.

Alors bien évidemment, toutes les banques tentent de se faire bien voir sur le sujet, pour éviter justement que les clients n’aillent voir si la voisine est plus « verte ».

On se souvient par exemple du partenariat passé entre le Crédit Agricole et le WWF ou encore la mise en place de la taxe carbone interne par la société générale…amusant, surtout lorsque l’on sait que ces deux banques font partie du top 3 des pires banques en termes de risques climatiques et sociaux…on entre dans le domaine du Greenwashing.

Toutefois, banques et initiatives écologiques ne sont pas obligatoirement indissociables.

Changer pour une banque en ligne, un choix « vert » ?

Prenons le modèle des banques en ligne, qui pourrait bien être la réponse à cette problématique environnementale. Ce modèle semble apporter des réponses évidentes, à commencer par la dématérialisation.

Tout est accessible depuis un espace en ligne, ce qui fait qu’aucun papier ne vous ai jamais envoyé, d’où une économie évidente sur cette ressource. Moins d’envois postaux signifient également moins d’émission de gaz à effet de serre, cela va de soi.

Enfin, à l’inverse des banques « physiques », les banques en ligne n’ont pas besoin de placer des franchises partout sur la carte de France, elles n’ont besoin que de locaux uniques où travaillent leurs collaborateurs. Cela engendre donc moins de couts en termes d’électricité, de chauffage et d’eau.

Certes, une agence ne consomme pas tant que ça, mais quand on sait qu’il y avait 37 657 agences bancaires en France fin 2015…on se dit qu’il était bien temps d’inverser la tendance !

Moins d’agences bancaires, c’est moins de déplacements de la part des clients. Plus besoin de se rendre en agence, les conseillers sont accessibles par téléphone ou direct via l’espace en ligne. Finis de prendre la voiture pour aller à la banque !

Voici pour les avantages évidents.

Pour le reste, il faut également noter que ce nouveau paysage de banques en ligne a vu fleurir de beaux projets éthiques et écologiques. On voit de plus en plus de vrais acteurs réellement soucieux de répondre aux problèmes environnementaux comme c’est le cas de Morning.

Morning est une petite startup toulousaine qui réinvente un peu le concept de banque alternative éthique. Ce genre de banques totalement investies dans l’économie solidaire et sociale n’est plus un cas isolé.

Pour des solutions d’épargne qui favorisent des projets à dimensions sociales, on entend également beaucoup parler de la Nef qui propose notamment un livret épargne avec lequel vous pouvez choisir de faire don de vos intérêts à des associations partenaires !

C’est à l’heure actuelle la seule banque éthique en France, une banque qui n’a pas pour vocation d’ouvrir d’autres agences. Elle est représentée par des banquiers itinérants qui parcourent le territoire français dans un souci de proximité avec les sociétaires. Une bonne raison pour changer de banque.

Les banques en ligne, vraiment plus éthiques ?

Si les banques en ligne présentent sur le papier une empreinte carbone nettement plus réduite (surtout lorsque l’on compare aux établissements traditionnels), il ne faut pas oublier que les banques traditionnelles ont pris conscience d’un tel essor et sont elles aussi rentrées dans la danse.

Il est tout en effet crucial pour elles de jouer la carte « réponse environnementale », du moins en termes de marketing.

Et ça tombe bien, la plupart des personnes qui ne souhaitaient pas souscrire à une banque en ligne de peur de ne pas avoir de service client et d’être délaissées ont été ravies d’apprendre que les établissements traditionnels se mettaient à la page.

Les grands groupes bancaires ont donc pu rejoindre le marché en proposant de nouvelles offres et de nouveaux outils, se payer un petit coup de lifting et récupérer des clients déroutés.

Car ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que si l’offre ne cesse de croître, côté éthique en revanche, les banques en ligne ne garantissent pas obligatoirement plus que les banques traditionnelles en termes de social et d’environnemental.

Et pour cause, les Fortuneo, monabanq (détenu par le Crédit Mutuel) et autre boursorama (détenu par la Société Générale) ou Hello Banque (BNP Paribas) dépendent toutes de grands groupes bancaires qui ne sont pas éthiques du tout et œuvrent au profil d’investisseurs et de banques d’investissement.

Alors, banque en ligne ou non, faut-il sauter le pas ? Pourquoi pas, mais assurez-vous bien de choisir un établissement qui corresponde à vos convictions. Côté tarif, une récente étude a mis en lumière que les banques les moins chères sont généralement les plus éthiques, ce qui pourrait vous aider à faire votre choix.

Enfin, rappelez-vous, faire le choix d’une banque éthique, c’est accepter de voir ses intérêts rapporter moins. Mais souhaitez-vous réellement que votre épargne vous rapporte plus grâce à des activités nocives dans des secteurs controversés (charbon, armes, etc.) ou des pratiques comme la spéculation…