La capitale de la Grèce n’a (sûrement) pas encore révélé tous ses secrets. Lieu incontournable du patrimoine architectural et artistique du monde antique, connaissez-vous les lieux emblématiques où l’histoire et les mythes peuvent être racontés ?

Suivez Ulysse et remontez jusqu’aux premières traces des ethnies ioniennes pour terminer par l’empire (et ses tyrans) laissant les vestiges d’un passé glorieux, mais aussi tumultueux. En route vers le passé et la visite de ces sites patrimoniaux loin d’être abandonnés

L’Acropole, site iconique de la ville

Ce complexe monumental, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est le site le plus prestigieux de l’Antiquité. L’Acropole d’Athènes et ses bâtiments sont le symbole universel de la pensée et de la civilisation classique léguée au monde. Après sa victoire sur les Perses et l’établissement de la démocratie, Athènes prit l’ascendant sur les autres cités en Europe du sud.

Au milieu du Ve siècle, l’art et la pensée ont amené un groupe d’artistes à ériger, sous les ordres de Périclès, un ensemble de bâtiments prestigieux en hauteur d’une colline rocheuse.

Le chantier de l’Acropole débuta sur une surface de plus de trois hectares. Site le plus visité du pays, prévoyez d’acheter votre billet journée le plus tôt possible en fonction de la saison ! En plus des conseils pratiques plébiscités par le Petit Futé, voici ce que vous pourrez y admirer :

  • Les Propylées : situées à l’entrée du site, ces gigantesques portes seront à traverser pour entrer dans le site sacré.
  • Le Parthénon : érigé en hommage à la reine de la ville, la déesse Athéna, ce monument est le symbole de la liberté et de l’indépendance. Parmi les colonnes hautes de 10 mètres, vous trouverez 92 métopes sculptées sur les murs extérieurs du temple ainsi qu’une frise relatant la procession panathénaïque vers l’Acropole.
  • Le Temple d’Athéna : c’est le plus petit bâtiment du complexe, mais entièrement construit en marbre ! Ce temple était l’expression des ambitions d’Athènes de vaincre Sparte et de devenir une puissance mondiale.
  • L’amphithéâtre de L’Odéon : construit par Hérode Atticus, en mémoire à sa femme, cette construction pouvait accueillir jusqu’à 5 000 personnes en 161 de notre ère. Ce théâtre mythique est encore utilisé aujourd’hui lors d’évènements culturels (rendez-vous sur le site de l’office de tourisme pour en consulter le calendrier !).

Pense (pas) bête : située au pied de l’Acropole, l’Agora antique était le carrefour culturel, social et économique de la ville. Les vestiges de cette place publique recèlent encore les fondations des bâtiments alors munissez-vous d’un plan pour parcourir les différentes parties et vous projeter au temps de la Grèce Antique !

Le théâtre de Dionysos

Avec une capacité de 17 000 personnes, c’est le plus grand théâtre jamais édifié par les Grecques. Quel argument ajouter ? À l’époque de Pisistrate, les premières célébrations en l’honneur du dieu éponyme ont été organisées en ce lieu.

On pouvait alors assister à des représentations de mimes et de danses qui allaient devenir les premières manifestations théâtrales d’Athènes. Les spectateurs les plus prestigieux étaient placés sur des sièges en marbre au-devant de la scène, tandis que les classes populaires étaient assises dans les gradins ou bien s’installaient directement dans l’herbe sur la colline environnante.

Le temple d’Héphaïstos

C’est le bâtiment le mieux conservé de la ville puisque son toit et ses colonnes sont encore intacts ! Édifié sous l’ère de Périclès, ce temple dédié à Athéna et au dieu du feu, de la métallurgie et des volcans Héphaïstos.

Vous y retrouverez une frise à l’intérieur du bâtiment montrant les scènes de batailles entre Thésée et les Pallantides avec les dieux contre les centaures pour leur prêter main forte. Même si les représentations situées à l’est du bâtiment sont difficilement reconnaissables, 10 métopes représentent les travaux d’Hercule et quatre autres les exploits de Thésée.

Zoom sur le temple de Zeus à Olympie et la porte d’Hadrien

Note (pas) bête : situé en dehors d’Athènes, certes, mais incontournable à mentionner !

Le sanctuaire d’Olympie, dans le nord-ouest du Péloponnèse, et plus précisément dans une petite plaine de l’Élide, se doit néanmoins d’être évoqué.

Le site n’était occupé que par les prêtres du culte et le personnel des temples. Une fois tous les quatre ans, des jeux étaient néanmoins organisés dans cette cité spirituelle. Le temple dédié à Zeus – le père des douze dieux de l’Olympe – fut construit entre le VIe et le IIe siècle avant J.C et vient compléter d’autres bâtiments religieux.

Cet édifice majestueux était initialement composé de 104 colonnes de 15 mètres de haut. Aujourd’hui, seules 15 d’entre elles sont conservées. Au nord-ouest du temple se trouve la porte d’Hadrien, construite en l’an 131 après J.C en commémoration de l’empereur romain du même nom.

Cette construction haute de 18 mètres forme un arc impressionnant entièrement de marbre et séparait la ville antique (Thésée) de la ville moderne.